Une leçon à tirer de la libération des mineurs chiliens

Les remarques qui vont suivre s’appuient sur le fait que l’ensemble de la terre s’intéresse au sort de ces mineurs, se donnent la peine de suivre les reportages, envoient plus de mille journalistes pour témoigner des événements. Même si pour la plupart des spectateurs cela se passe dans un autre pays, que cela concerne des personnes qu’ils ne connaissent pas. On entend souvent des gens qui affirment avec conviction que les humains sont égoïstes, qu’ils agissent uniquement en fonction de leur intérêts, que la nature humaine est ainsi faite qu’il n’y pas lieu d’espérer mieux, qu’il faut donc organiser la vie sociale à partir de ce postulat. Que l’ensemble de la terre montre sa solidarité avec ces mineurs, qu’elle témoigne de tant de compassion, qu’elle se réjouit comme si cela arrivait aux siens, bien qu’elle n’ait aucun intérêt à en retirer, donne une belle preuve de la gratuité dont l’humain est capable. La tragédie haïtienne nous avait déjà sensibilisés à cela. En plus de la solidarité et de la compassion qui témoignent de notre bienveillance naturelle j’ajouterais les signes suivants : l’humain s’attriste de constater son manque de gratuité, il cache ses actes égoïstes  (comme dit le proverbe : l’hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu), il n’aime pas faire de la peine aux autres, il a de la difficulté à rester indifférent devant l’injustice faite aux autres. Oui cette sympathie universelle est belle à constater et confirme la bienveillance naturelle de l’homme.

Une réflexion sur « Une leçon à tirer de la libération des mineurs chiliens »

  1. Dans nos sociétés occidentales, l’évènement a fait un tabac médiatique parce que c’était excitant pour nos consommateurs-robots de savoir si les mineurs allaient vivre/mourir, si ça allait exploser, si on verrait du sang. N’avez vous pas noté la déception quelques heures après qu’ils soient sortis sains et saufs ? Et en voyant les visages la joie que l’on ressent en voyant des héros miraculés, comme dans les films américains à la mormoilneu ?
    Il n’y a là selon moi rien qui tienne de la bonté naturelle de l’homme. Des problèmes tels que la lutte contre la faim dans le monde rassemble étrangement bien moins de monde (bien qu’il s’agisse là de 815 000 000 de personnes et non 33… 24 000 en meurent chaque jour), car cela est bien moins excitant, bien que tout aussi grave.

    S’il vous plaît, pas d’éloge trop rapide de l’homme.

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