Certains expliquent les émeutes de la prison de Québec par la surpopulation carcérale. J’ai un peu de difficulté à comprendre ce concept. J’ai été élevé dans une famille de neuf enfants qui partageaient un petit quatre pièces avec leurs parents. A 11 dans un petit espace, n’ayant évidemment pas de chambre à soi, nous correspondions à la définition de surpopulation telle que mise de l’avant par le milieu carcéral. Pourtant notre maison était un havre de paix. Attribuer la violence à la surpopulation, me semble un peu court. Surtout cela ferme volontairement les yeux sur les véritables causes qui découlent de la vie que mènent ceux qui se retrouvent en dedans.
Dans le monde de la criminalité la peur tient une très grande place, l’agressivité et la haine sont des sentiments familiers. Le respect des autres et de leurs propriétés n’est pas habituellement au rendez-vous. Comment se surprendre que ce regroupement puisse à l’occasion conduire à des révoltes. Ce qui devrait nous étonner c’est que la prison ne soit pas une poudrière permanente.
John White, Québec