Quelques intervenants publics ont laissé entendre que le hockey ne mérite pas l’amour que les québécois lui vouent. Je m’inscris en faux contre cette affirmation parce que j’y vois un amour très noble. Le jeu a cet avantage sur la vie réelle de créer une situation permettant de scruter à volonté les actions des protagonistes. Celui qui pratique un sport a l’occasion de donner le meilleur de lui-même. Il doit également faire preuve de différentes qualités pour parvenir à cet objectif. Par exemple aller chercher la rondelle dans un coin alors que l’opposant file à toute allure dans le but de le frapper exige une bonne dose de courage.
Lors d’une échappée faire la passe à son coéquipier plutôt que de lancer soi-même exige de la générosité et de préférer le bien de son équipe avant son propre bien c’est-à-dire retirer la gloire de compter le but. Certains joueurs par leur acharnement montrent qu’ils sont de gros travailleurs. Accepter de plier aux directives de l’entraîneur, même lorsqu’elles sont discutables, montre qu’on ne se prend pas pour un autre. Avoir une large vision du jeu, prévoir avec justesse ce que l’opposant fera dénote des qualités d’esprit indéniables. L’analyse de ce sport pourrait se poursuivre ainsi pour découvrir toutes les qualités dont font preuves les joueurs.
En somme que l’on pratique ce sport ou qu’on l’apprécie en tant que spectateur. Aimer le hockey c’est aimer pratiquer ou voir les qualités humaines en action. En quoi est-ce un amour de qualité inférieure que d’aimer le courage, la générosité, l’humilité, les qualités d’esprit en action? Le sport professionnel crée une enceinte dans laquelle il est possible enfin de voir le bien en action. Aimer le bien, aimer donner le meilleur de soi, aimer les qualités humaines, quelle belle trilogie!
John White, Québec.
Voilà un article qui mérite notre attention. Aussi court soit-il, il dégage un parallèle captivant entre le hockey (notre sport national) et la vie de tous les jours que nous, citoyens, tentons tant bien que mal de vivre. Il serait fort intéressant de pousser davantage la réflexion et de continuer à démontrer les liens que l’on peut faire entre certaines pratiques sportives comme le hockey et certains de nos comportements en société. Par exemple, comment expliquer que ces sports tel le hockey, ont aujourd’hui (et depuis longtemps) outrepassé en intensité la passion que l’on peut accorder à d’autres sphères de notre vie telles la famille, le travail et l’amitié…?