Une commission de parlementaires américains s’est penchée sur l’impact pour les jeunes adultes d’avoir été conçus par don anonyme de sperme. Des enfants nés d’un père dont ils ne connaissent pas l’identité puisque les lois permettent aux banques de spermes de la cacher. Ces entreprises s’empressent de promettre l’anonymat puisque ceci leur assure un plus grand bassin de donneurs, ceux-ci étant assurés qu’ils n’auront pas à s’impliquer dans l’éducation, ni à subvenir aux besoins de leur progéniture.
Cette étude s’appuie sur l’observation de 485 cas d’enfants nés d’un donneur anonyme que l’on compare à 562 jeunes en situation d’adoption et à 563 autres ayant grandi avec leurs parents biologiques. Les enquêteurs ont observé un mal-être évident chez les jeunes adultes conçus de cette façon. Ils ressentent plus que ceux qui sont adoptés une blessure. Ils sont dans un plus grand état de confusion et se sentent davantage isolés à l’intérieur de leurs familles. Ce malaise par rapport à ses origines incite certains à se considérer comme une expérience de laboratoire, d’où des difficultés supplémentaires pour trouver leur identité. L’argent impliquée dans l’affaire les dérange. Le donneur reçoit de l’argent et fait appel à la clause de l’anonymat. Ceci permet de croire que le père a agi en raison de l’argent.
Certains ont exprimé leur malaise à l’idée d’être un produit destiné à satisfaire les désirs de leurs géniteurs. En outre, ils craignent les unions consanguines contre lesquelles ils ne peuvent se défendre. Ils craignent de fréquenter une personne qui est peut-être un frère ou une sœur biologique. Les média ont rapporté un donneur prolifique de New York ayant servi de géniteur à près d’une certaine d’enfants.
21% des personnes nées d’un donneur anonyme font état de problèmes avec la loi contre 11% pour la population en général. Résultats similaires pour l’alcool et les stupéfiants. Les réactions sont encore plus fortes lorsque les parents ont entouré de secret l’origine de l’enfant. Les auteurs du rapport soulignent que les enfants adoptés ont une existence nettement meilleure que ceux-ci. Les enfants de parents biologiques s’en tirent mieux sur chacun des aspects abordés.
Comme on le voit la procréation assistée provenant de donneurs anonymes a de lourdes conséquences pour les enfants impliqués. Une société peut-elle se lancer dans ce mode de procréation sans bien peser ce que ces enfants auront à porter tout au long de leur vie? Avoir la vie est un bien inestimable. Vivre avec ces séquelles est pénible. Les autorités en place doivent travailler à conserver le meilleur sans pénaliser l’enfant à naître.
John White, Québec
On a l’impression que la faute est rejeté sur le donneur de sperme mais qu’en est-il de la mère, elle, biologique? C’est elle qui fait le choix de se faire inséminer et d’assumer que cet enfant n’aura pas de père. C’est elle qui en partant décide que cet enfant aura un manque dans sa vie qui peut-etre causera des problèmes d’identité. Je trouve pas correcte de rejeter la faute sur les donneurs. Quelque part ils ont permis à des femmes de devenir mère et de donner vie à un être, peut-etre était-ce la seule solution pour elle puisqu’en effet l’adoption est difficile en raison de l’attente interminable, du coût etc.
Sur ce, allez voir le film Starbuck : de l’humour et de l’émotion à la fois